Qu’elles aient rendu publiques ou non leurs démarches, toutes les grandes institutions religieuses françaises auront tenté de faire entendre leur message auprès des candidats à la présidentielle. Moyen privilégié : des rencontres, plus ou moins formelles, avec les prétendants à l’Élysée.
La Fédération protestante de France (FPF), qui réunit des luthériens, des réformés et des évangéliques, a opté pour une large publicité. À son invitation, Emmanuel Macron, François Fillon et Benoît Hamon ont accepté de passer un grand oral dans les locaux de la FPF ; Jean-Luc Mélenchon ne pouvait pas à la date proposée ; quant à Marine Le Pen, elle n’a jamais répondu à des protestants qui se sont ouvertement opposés à son parti en mettant en garde contre les « crispations identitaires ».
Contacts informels ou dîner médiatisé
Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef), a, lui, établi des contacts informels. « Pour certains une fois seulement, pour d’autres de manière répétée », indique, sans donner de noms, Thierry Le Gall, responsable du nouveau « service pastoral auprès des parlementaires » de cette instance. En février, le Cnef avait rappelé ses priorités, dans un livret au ton confessionnel assumé.
Du côté des juifs de France, le très médiatique dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) a compté trois candidats – Fillon, Hamon et Macron – parmi ses invités, en février.
En raison de ses positions pro-palestiniennes, Jean-Luc Mélenchon n’avait en revanche pas été convié, pas plus que Marine Le Pen. L’association sœur « Les Amis du Crif » a par ailleurs reçu François Fillon le 13 mars, puis Emmanuel Macron, le 22.
Dernière institution religieuse à avoir fait son entrée dans la campagne, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a rencontré François Fillon mardi, avant Benoît Hamon aujourd’hui. Des échanges sont en cours avec les équipes d’Emmanuel Macron et …
Source : La Croix
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