Cinéma : l’incroyable conversion de saint Augustin

Le 26 février 2021

Découpé en plusieurs parties, le long-métrage « Saint Augustin » commence et se termine en l’an 430 alors que la ville d’Hippone s’apprête à être assiégé par les barbares vandales du roi Genseric. Saint Augustin (joué par Franco Nero), alors évêque, tente de protéger la ville et ses habitants avant de laisser ces derniers prendre les bateaux envoyés par le pape et de rester, seul, en attendant l’arrivée de l’ennemi. Cela se passe quelques années avant la chute de Rome, qu’il avait prédite, ou du moins appelée de ses vœux.

Homme du verbe et de cour

Le jeune Augustin (joué par Alessandro Preziosi) cherche à tout prix à s’émanciper de l’avenir limité que lui réserve sa petite ville natale de Tagaste. À 17 ans, poussé par son père, il part étudier à Carthage pour devenir avocat. C’est là qu’il découvre les joies du verbe, mais aussi les plaisirs de la chair et les intrigues de cour. Ses Confessions en feront plus tard largement mention. Pendant plusieurs années, il vit avec une concubine qu’il ne peut pas épouser mais avec qui il aura un fils, Adéodat. Il devient un rhéteur brillant, prêt à travestir la vérité pour servir ses clients. Il s’initie même au manichéisme et en devient adepte pendant neuf ans, avant d’être envoyé à Milan pour faire face à l’évêque Ambroise et tenter de le faire fléchir sur ordre de Rome.

Le réalisateur Christian Duguay (Jappeloup, Un sac de billes) rejoue parfaitement certaines scènes déterminantes de la vie de saint Augustin et parvient à peindre avec brio l’atmosphère de l’époque grâce à des acteurs convaincants. Les contours de Carthage et ceux de Milan nous rendent plus évidents les obstacles, intellectuels et politiques, qu’un chrétien devait surmonter, et à plus forte raison ceux qu’Augustin a dû franchir pour arriver à Dieu.

De la conversion d’Augustin à la Cité de Dieu

Au regard de ses premiers pas dans la vie, on a du mal à imaginer comment Augustin a pu devenir le penseur que l’on connaît, toujours lu aujourd’hui. C’est à la suite d’un massacre de chrétiens fidèles à l’évêque Ambroise — et causé par Augustin lui-même — que sa conscience s’éclaire. Il suit alors assidûment les prêches de l’évêque et rompt avec le manichéisme jusqu’à se convertir. Le rêve de sa mère, Monique, chrétienne qui prie pour sa conversion depuis tant d’années, se réalise enfin. L’amour de Dieu lui paraît alors plus limpide, moins repoussant, et devient la boussole de sa vie. Sa devise : « Aimes et fais ce que tu veux ».

Un autre saut dans le temps nous amène à Hippone, au moment où Augustin, désigné évêque par les fidèles, se confronte à l’Église donatiste pour établir la vérité chrétienne. Ses nombreux fidèles bénéficient de son appel à faire toujours confiance à Dieu, à Sa sagesse, à Son amour. C’est ici qu’il rédige La cité de Dieu, miraculeusement épargné par l’assaut et le saccage des barbares, en 430. Le long-métrage est en cela passionnant qu’il nous montre le courage d’un homme à poursuivre la vérité malgré toutes les promesses que le monde était prêt à lui offrir.

Saint Augustin (2010)de Christian Duguay, avec Alessandro Preziosi, Franco Nero, Monica Guerritore, 3h20, sortie en VOD et DVD le 27 février 2021.

Source ; Aleteia

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