Que faire quand les membres de la sécurité, sensés vous protéger, deviennent vos bourreaux ?
Un homme irakien de 31 ans, que nous appellerons Ajdin, arrive dans le camp, se présente aux gardes avec sa carte de réfugié qui indiquait sa nationalité. « Ah ! République islamique d’Iran ! », déclare satisfait le garde. « Non, seulement Iran. », répond Ajdin. Le garde, d’origine turque, l’emmène avec l’aide d’un second dans un couloir. Les coups pleuvent. Plus loin, deux autres gardes l’attendent pour une même issue. Quand il est transporté à l’hôpital, Ajdin est presque inconscient.
Un autre migrant lit sa Bible dans sa chambre. La sécurité arrive en criant : » La Bible est haram ! » (péché, ndlr), et en lui infligeant des coups de pieds, des coups de poings. Le grand nombre de témoins présents a heureusement permis le renvoi des gardes.
Le personnel de sécurité refuse généralement de contacter la police à la demande des chrétiens. Quand celle-ci arrive enfin, c’est vers les gardes qu’elle se tourne. Les chrétiens ne parlant pas allemand, ils n’ont que peu de chances d’être entendus.
Le pasteur berlinois Gottfried Martens affirme que « dans les centres, la situation est détériorée pour les chrétiens depuis que les services publics ont recours à des entreprises de sécurité d’origine arabe », indiquant que selon lui, « toute personne avec un grand gabarit et parlant arabe est sélectionnée pour ce travail. »
C’est dans ce contexte confus qu’Ajdin nous interpelle :
« Je ne comprends pas que, dans un pays éclairé, des personnes sensées assurer la protection, aient une telle vision de la religion. »
Source : Info Chrétienne