Yom haShoah – Journée du souvenir des martyrs et des héros de la Shoah

Le 3 mai 2019

Le jeudi 2 mai, Israël a commémoré le jour du Souvenir des martyrs et des héros de la Shoah (Yom Hashoah ve haGvoura, en hébreu), une journée nationale de commémoration durant laquelle un hommage a été rendu aux six millions de Juifs victimes de la barbarie nazie.

Le thème central de la Journée était consacré cette année à La guerre dans la guerre : la lutte des Juifs pour survivre pendant la Shoah. Les commémorations abordent chaque année un thème diffèrent.

Pour marquer le début de la journée se réunissent, en présence du Président de l’État d’Israël et du Premier ministre, des dignitaires, des survivants, des enfants de survivants et leurs familles, avec le grand public pour participer à la cérémonie commémorative à Yad Vashem durant laquelle six torches, représentant les six millions de Juifs assassinés, sont allumées.

Photo by Miriam Alster/Flash90

Le lendemain matin, la cérémonie à Yad Vashem commence par la sonnerie d’une sirène pendant deux minutes dans tout le pays. Durant la sonnerie, le travail est stoppé, les gens qui se promènent dans les rues s’arrêtent, les voitures s’arrêtent sur le côté de la route. Deux minutes de silence sont respectées en mémoire des victimes. S’ensuit une cérémonie au mémorial de Yad Vashem et la pose de couronnes au pied des six torches, par les dignitaires et les représentants des groupes et institutions de survivants.

Portraits des 6 survivants qui ont allumé la torche lors de la cérémonie de Yom HaShoah


Photo : Yad Vashem Jérusalem

D’autres sites de souvenir en Israël, tels que le Kibbutz des Combattants du Guetto et le Kibbutz Yad Mordechai, accueillent également des cérémonies commémoratives, tout comme les écoles, les bases militaires, les municipalités et les lieux de travail. Tout au long de la journée, les émissions de télévision et de radiodiffusion évoquent la mémoire de l’Holocauste.
(…)
À la fin des batailles de la première guerre mondiale, l’humanité espérait que plus jamais une autre guerre mondiale n’éclaterait.
Cet espoir a été anéanti le 1er septembre 1939, lorsque l’armée allemande a envahi la Pologne. La Seconde Guerre mondiale fut celle hélas qui a été la plus meurtrière de l’histoire de l’humanité. Des dizaines de millions de personnes ont péri, pour la plupart des civils.

L’idéologie nazie qui avait pour objectif l’anéantissement du peuple juif était basée sur une vision du monde radicalement raciste et antisémite, considérant que certaines « races » avaient pour fondement la perversion et à terme l’anéantissement de l’humanité toute entière. Deux ans après le début de la guerre, l’Allemagne nazie avait pris le contrôle de la majeure partie de l’Europe. Ces avancées militaires ont permis à l’Allemagne de mettre en œuvre leur vision d’un monde sans Juif. La Solution finale, qui devait aboutir à l’annihilation des juifs du monde entier n’aurait pu être réalisée que dans le contexte d’une guerre mondiale. Il fallait effacer le judaïsme en tant que religion et culture, éradiquer le peuple juif, homme, femme et enfant de la surface du globe, en effacer tout souvenir. Pour le peuple juif, les lignes de front de la guerre ont déterminé les limites de la persécution, de l’oppression et de la mort.

Photo : Yad Vashem Jérusalem

Dans toute l’Europe occupée, les juifs ont tenté de différentes manières de s’associer à la lutte armée contre l’occupant nazi et ses complices, notamment en rejoignant les combattants, partisans et résistants en créant des groupes de résistants juifs clandestins. Par ailleurs, un million et demi de juifs se sont enrôlés dans les armées alliées et ont activement participé à la guerre.

Les Juifs des nombreux ghettos, avant que d’être finalement menés à la mort, ont persisté dans leur volonté de préserver leur identité, leur culture et leur religion. Ils ont publié des journaux clandestins, mené des activités politiques variées. Les Juifs pratiquants se sont battus pour la survie de leur communauté, en se réunissant dans la prière ou en adhérant, même symboliquement, au rythme des temps forts du calendrier juif. Ce phénomène s’est retrouve également dans les camps de concentration. Dans les ghettos, de la musique juive continuait à être jouée lors de concerts organisés par les comités culturels. Des dessins, des chansons et des récits qui ont pu être dissimulés par les victimes sont autant de témoignages de l’horreur.


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Le désir de la transmission du souvenir de leur martyr a joué un rôle important dans le combat de ces femmes et de ces hommes pour conserver un peu de cette dignité humaine qu’ils ont travaillé si ardemment à préserver.

Selon les mots de l’auteur et survivant de la Shoah, Aharon Appelfeld, lors d’une allocution à Yad Vashem le jour de la commémoration de l’Holocauste en 1997, « Les journaux intimes écrits pendant la Shoah sont sans aucun doute les critiques les plus brûlantes jamais exprimées par l’âme humaine. Ces cris ont été poussés par des personnes d’âges et de degrés de foi religieuse différents. C’était leur dernière tentative pour préserver leur identité avant qu’elle ne leur soit confisquée.  »
Les oublier seraient les assassiner à nouveau.

Source : Ambassade d’Israël en France

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