Le mot « d’euthanasie » ne devait pas être prononcé ce mercredi 21 janvier 2015 par ceux qui souhaitent une évolution de la loi Léonetti. Tel était en tout cas le souhait du Premier ministre Manuel Valls, qui avait conjuré les députés de « ne pas employer les mots qui fâchent ». Une hypocrisie selon les défenseurs de la vie, qui craignent que les termes de « sédation profonde et continue jusqu’au décès », autorisés eux, recouvrent en fait la même réalité.
Faire évoluer les soins palliatifs
« Il faut mieux former le corps médical à la fin de vie », assure Alix Frenais, étudiante en 4e année de médecine et porte-parole de l’association Soigner dans la dignité. « Durant toutes nos années d’études, nous n’avons que huit heures consacrées aux soins palliatifs. C’est dérisoire, surtout au regard des enjeux. » Son association regroupe déjà 600 étudiants, persuadés comme elle que « la fin de vie est une période cruciale à vivre ». L’accompagnement des personnes souffrantes est selon elle la clé de la lutte contre la souffrance.
A Strasbourg
Près d’une centaine de personnes s’étaient rassemblées Place Kléber de 12h30 à 13h30 à l’appel de l’association « Soulager mais pas tuer« . Thérèse Montavont, médecin en soins palliatifs, Benoit Decavel, papa d’un enfant vivant avec une nutrition artificielle, Raïssa-Marie Chevin, étudiante en médecine, porte-parole de l’association Soigner Dans la Dignité à Strasbourg ont témoigné en tant que soignés ou soignants.
Voir le reportage sur France 3 Alsace du 21 janvier à partir de 2’55 et sur Alsace 20 (le plus complet)