Leur vie ne valait pas la peine d’être vécue jusqu’au bout

Le 30 juin 2021

En Flandre, 10% des nouveau-nés (0-1 an) décédés entre septembre 2016 et décembre 2017 ont été euthanasiés. Cela représente 24 bébés qui n’avaient, selon les médecins, « aucun espoir d’un avenir supportable ». Le nombre de cas semble avoir augmenté puisqu’une étude similaire annonçait une proportion de 7% en 1999-2000. Pourtant, l’euthanasie n’est autorisée en Belgique que chez les mineurs « capables de discernement » (cf. Euthanasie des mineurs : des parlementaires européens réprimandent la Belgique).

L’Institut européen de bioéthique résume une étude de cette « pratique », selon laquelle : « Le médecin n’a pas l’intention de provoquer la mort du bébé ni de la hâter, mais prend en considération, sans le viser, l’effet potentiel de hâter la mort ». Y est aussi expliqué que « l’effet potentiel d’une mort précipitée n’est pas l’objectif principal mais il est en partie visé par le médecin ». L’Institut regrette qu’aucune distinction ne soit faite dans l’étude entre « mort non recherchée » et « mort recherchée », et qu’aucun « critère de proportionnalité » ne soit pris en compte dans l’arrêt des « traitements de maintien de vie » ou dans le dosage des injections. Les auteurs de l’étude s’interrogent également sur la mise en place d’un encadrement de cette « pratique ». Mais pour l’Institut européen de bioéthique, « un tel “encadrement” signifierait en réalité une autorisation sous condition de l’infanticide pratiqué par un médecin ».

Pour ces enfants n’ayant, selon cette étude, aucun espoir de « futur supportable », l’Institut européen de bioéthique réplique : « Autrement dit, ces enfants avaient malgré tout une réelle chance de survie mais le corps médical – sans doute en accord avec leurs parents – a estimé que leur vie ne valait pas la peine d’être vécue jusqu’au bout. »

Source : Généthique

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