Ian Jenkins et ses deux partenaires, Alan et Jeremy, sont ensemble depuis plus de huit ans et font partie d’une famille unique qui comprend trois pères, deux mères porteuses, une donneuse d’ovules et deux beaux-enfants. Dans un livre retraçant leur expérience, Jenkins raconte leur recherche de donneuses potentiels et d’une mère porteuse, ainsi que leur lutte pour faire évoluer un système médical et juridique orienté vers les couples hétérosexuels.
Après plusieurs années de combats et plus de 100 000 euros dépensés pour accomplir les différentes procédures, un juge avait accepté de reconnaître les trois hommes comme parents de leur première fille, Piper, en 2017. Meghan, la mère biologique du bébé, avait accepté de donner ses ovules pour Alan, son ami d’enfance. En échange, elle tient le rôle de tante, et les trois pères lui paient les billets pour venir les voir au minimum une fois par an. Si cette situation inhabituelle peut en déranger certains, l’entourage du trouple a accueilli la nouvelle avec beaucoup de joie.
« Nous n’avons eu aucun commentaire négatif de la part de nos collègues et amis. Tout le monde semble être ravi de l’arrangement et c’est parce qu’ils nous connaissent », raconte Ian Jenkins. « Je pense que certaines personnes vont regarder ça et dire : “Oh, c’est exotique. Ça va faire du mal à l’enfant.” Mais les gens qui nous connaissent savent que nous nous occupons de ces enfants du mieux que nous pouvons. »
Après s’être habitués à leur nouvelle vie de famille, le trouple a ensuite conçu un second enfant, un garçon nommé Parker, en 2019. Grâce au précédent établi pour leur fille, les trois hommes n’ont même pas eu besoin de se déplacer au tribunal pour faire reconnaître leur paternité. Ils espèrent d’ailleurs que leur combat permettra à d’autres de pouvoir se lancer dans cette aventure avec moins de difficultés que ce qu’ils ont connu.
Source : Ulyces