C’est ce que relaie l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme, en partenariat avec la Fédération internationale pour les Droits humains (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture.
La raison de ce déferlement de haine ? Fin juillet, le lauréat du prix Nobel de la paix 2018 et gynécologue congolais a dénoncé le massacre perpétré au village de Kipupu, dans la province du Sud-Kivu, qui aurait fait 220 victimes dans la nuit du 16 au 17 juillet derniers. Les auteurs de cette tuerie seraient des combattants de groupes armés.
Sur Twitter, Denis Mukwege, qui est également directeur de l’hôpital général de Panzi (Sud-Kivu) et pasteur pentecôtiste, a également dénoncé l’impunité des massacres commis en RDC depuis 1996 et appelé au respect des recommandations du rapport du Projet Mapping, publié par le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme en 2010.
Une pétition visant à obtenir le retrait du Prix Nobel de la paix au Dr Mukwege a aussi été initiée, au motif que sa dénonciation du massacre de Kipupu révélerait le « caractère partisan de son combat », « ignorant les massacres commis à l’encontre des Tutsis ».
Dans son communiqué du 13 août, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme dénonce fermement les intimidations et menaces à l’encontre de Denis Mukwege et des siens. Et appelle les autorités congolaises à mener une enquête prompte, transparente et exhaustive afin d’identifier tous les responsables et de les traduire en justice.
Par ailleurs, l’Observatoire invite chacune et chacun à écrire aux autorités congolaises afin de leur demander de garantir l’intégrité physique et psychologique de Denis Mukwege et de tous les défenseurs des droits humains en RDC, ainsi que de mettre un terme à tout acte de harcèlement, y compris judiciaires, à leur encontre. Mais également à se conformer à la Déclaration sur les défenseurs des Droits de l’homme adoptée par les Nations Unies ne 1998, ainsi qu’aux dispositions de la Déclaration universelle des Droits de l’homme et aux instruments relatifs aux droits humains ratifiés par la RDC.
Dans son communiqué, la FIDH communique les adresses mails et numéros de contacts du président de la République congolaise ainsi que d’autres responsables politiques et judiciaires, afin de leur adresser des messages.
Source : Évangélique info
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