Le Parlement vote l’application StopCovid

Le 28 mai 2020

Le 27 mai, le Parlement a voté l’application StopCovid par 338 voix contre 215, et 21 abstentions à l’Assemblée nationale, et 186 voix contre 127 au Sénat, et 29 abstentions. Une application « temporaire, d’installation volontaire, non identifiante et transparente » a affirmé Nicole Belloubet, ministre de la Justice. « “Une application mort-née, qui arrive trop tard” et un “pas de plus même prudent” vers une société “orwellienne” », pour Damien Abad, député LR.

« L’objectif du gouvernement est que l’application StopCovid soit disponible à partir de lundi 1er juin », a indiqué Cédric O, secrétaire d’État au numérique, après avoir affirmé devant les parlementaires que « pour des raisons politiques ou philosophiques, choisir de priver les volontaires de bénéficier de la protection de cette application, [serait] accepter les contaminations supplémentaires, les malades supplémentaires, les morts supplémentaires ».

Avant le lancement de l’application, l’application est testée par des « hackers éthiques », pour en détecter les failles. Parmi eux, Baptiste Robert, chercheur en cybersécurité, a identifié « un premier problème de confidentialité ». « En hackant le téléphone d’un utilisateur, « je peux déduire à travers StopCovid son comportement au sein l’application, autrement dit savoir s’il a autorisé l’accès au bluetooth, s’il a accepté les conditions d’utilisation et s’il la fait tourner au premier plan ou en veille » ». « Rien de grave pour l’instant », estime-t-il.

Mais d’autres questions se font jour

L’avocate Jacqueline Cortès prévient que l’utilisation de l’application StopCovid « pourrait contribuer à établir qu’un salarié a bien été contaminé dans l’exercice de son activité professionnelle ». « Cela suffira-t-il à mettre en cause la responsabilité juridique de l’employeur ? La réponse à cette question sera lourde de conséquences », prévient-elle.

Pour aller plus loin :
La CNIL donne son feu vert à l’application StopCovid mais des interrogations demeurent
En Islande, l’application contre le Covid-19 fait long feu
Traçage en Chine : de la lutte contre la pandémie à la surveillance sanitaire quotidienne ?

Source : Généthique
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