Lors de son discours d’ouverture du congrès de l’Association des maires de France (AMF) le 19 novembre, Emmanuel Macron a mis en avant le principe de « civilité » plutôt que la défense de la laïcité, dans la lutte contre le communautarisme. « Dans les débats qui, souvent, se nouent sur ces sujets compliqués, on confond tout. On confond bien souvent la laïcité, la civilité et l’ordre public », a-t-il déclaré. Selon lui, il est possible de s’appuyer sur les principes de civilité et d’ordre public pour lutter contre le communautarisme et des revendications qui lui sont liées. L’intention de la loi de 1905 sur la laïcité n’était pas d’en faire « un cadre de combat ou d’exclusion » mais de « liberté et de respect ».
Il s’est par ailleurs positionné contre l’interdiction des listes communautaires pour les élections municipales qui auront lieu en mars 2020. Cette interdiction a fait l’objet d’une proposition de loi déposée par Bruno Retailleau, sénateur du parti Les Républicains.
Il a cependant annoncé des « actions nouvelles concrètes dans les prochaines semaines » contre ceux qui tendent à se séparer de la République, citant notamment la déscolarisation des enfants ou les revendications sur les horaires réservés aux femmes dans les piscines.
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