La PMA, manne économique pour toutes ses parties prenantes à l’exception des couples qui y ont recours

Le 13 novembre 2019

Les Antigones, mouvement né en 2013, réagit dans les colonnes de Valeurs Actuelles au sujet du « grand tabou de la PMA » : l’infertilité. Un sujet qu’il n’est « pas aisé d’évoquer », car cette infertilité représente « autant d’histoires individuelles, de souffrances, de parcours médicaux douloureux et interminables ».

Aujourd’hui, « remettre en question la PMA, constate les Antigones, équivaut à dire à ces couples qui se battent contre l’infertilité  »je me fiche de votre souffrance, votre parcours est égoïste et je souhaite vous refuser cette dernière option qu’il vous restait encore » ». Au contraire, avec cette posture, le mouvement souhaite que ces couples « se voient proposer des solutions réellement efficaces – disons qui aient plus que les petits 10% de réussite de la PMA – et respectueuses ». Car « La PMA n’est pas un procédé anodin pour le corps féminin, entre injections hormonales à haute dose et risques liés aux grossesses multiples. Elle est la porte ouverte à la marchandisation du corps des femmes et de leurs précieux gamètes, et à un eugénisme de plus en plus assumé, qu’importe les efforts de quelques-uns pour faire des PMA plus  »éthiques » ». Elle est en outre « une manne économique pour toutes ses parties prenantes à l’exception bien sûr des couples qui y ont recours ».

Alors que l’infertilité est « un problème de santé publique majeur », « il n’est pas question [avec la PMA] de traiter les causes de l’infertilité du couple mais de lui « fournir » un enfant miracle. Au mieux, le couple restera avec ses problèmes de santé et devra s’estimer bien chanceux d’avoir un enfant, au pire on lui proposera l’adoption, parcours également douloureux, et encore complexifié dernièrement par le « mariage pour tous » ».

Ce tabou sur l’infertilité est un « scandale », car il est un « choix délibéré de privilégier la recherche sur des techniques rentables et potentiellement pourvoyeuses en cellules souches plutôt que sur l’étude des cycles hormonaux des hommes et des femmes ». Alors que des pistes existent et qu’elles méritent d’être creusées, rappellent les Antigones.

Pour aller plus loinRecherches sur les causes de l’infertilité : peu d’équipes impliquées en France

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