Débat autour des partis politiques qualifiés de « communautaires »

Le 25 octobre 2019

A l’approche des élections municipales de mars 2020, Plusieurs élus de droite et de gauche veulent interdire ce qu’ils appellent « les partis communautaires ». Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a notamment annoncé le 20 octobre vouloir déposer une proposition de loi dans ce but. Pour lui, ces partis ne s’adressent seulement qu’à une petite partie de la population. Il dénonce, dans le Journal du dimanche, « un islam politique en France qui est en train de construire une contre-société à visée séparatiste ».

Mais aucune législation ne définit ce qu’est un parti communautaire. En France, un élu peut librement revendiquer ou manifester son appartenance à une religion mais le parti est dissous s’il incite à la haine, à la diffamation ou incite à transgresser la loi. Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, a demandé à « ne pas faire des déclarations à l’emporte-pièce » car il n’existe selon lui pas de listes communautaires, « personne ne se revendique ainsi. » Il précise qu’interdire des partis politiques religieux serait contre la Constitution mais que les autorités prendront toutes les mesures nécessaires si des candidats en venaient à tenir un discours « communautariste islamiste ».

Romain Choisnet, directeur de la communication du Conseil national des évangéliques de France (CNEF), a déclaré sur Twitter que les membres des Eglises évangéliques ne cherchent pas à faire les choses pour eux-mêmes. Les évangéliques veulent être « des acteurs, aux côtés des autres, pour la coexistence et le bien-être de nos villes », a-t-il précisé. Une liste composée uniquement de chrétiens évangéliques n’est donc pas à l’ordre du jour. Le CNEF se dit cependant préoccupé par le développement des idées anti-religieuses, poussant la foi personnelle des citoyens dans l’espace privé et faisant ainsi atteinte à la liberté d’expression et de religion.

____________________________________

En renseignant votre adresse email, vous consentez à notre politique de confidentialité. Aucune information commerciale ne vous sera envoyée.
Si le formulaire ne s’affiche pas, merci de désactiver votre bloqueur de pub.

Revue de presse

Faut-il tenir compte du changement climatique dans la décision d’avoir ou non des enfants ?

Faut-il tenir compte du changement climatique dans la décision d’avoir ou non des enfants ?

La décision d’avoir ou non des enfants nous oblige à faire le point sur nos finances, notre situation de vie, nos projets de carrière, etc. Et depuis quelques années, une autre question se pose, alimentée par la crise climatique qui se profile: quel est l’impact des enfants sur la planète?

Revue de presse

L’objection de conscience sur la sellette

La suppression de l'objection de conscience est la conséquence logique du manque de soubassement moral commun à notre société. Les seules valeurs communes qui ont encore cours dans notre société libérale et individualiste sont l’autonomie et la liberté individuelle comprise comme une liberté factuelle