Kelly, jeune fille belge de 23 ans souffrant de troubles psychologiques, est déterminée à mourir. Or « la Belgique est l’un des trois pays au monde qui permettent une telle euthanasie, en ne faisant aucune distinction entre souffrance physique ou psychologique ‘insupportable’. Les deux autres pays étant la Hollande et le Luxembourg ». Pourtant, « même en Belgique, qui est devenue il y a 17 ans le deuxième pays au monde à autoriser l’euthanasie et le premier à la légaliser pour les enfants, les cas psychiatriques restent controversés, en particulier lorsqu’il s’agit de patients aussi jeunes que Kelly ».
L’année dernière, les euthanasies ont représenté « 2 357 décès, soit dix fois plus que la première année de sa légalisation. La plupart impliquait des personnes âgées ». Les euthanasies pour raison psychiatrique ne sont pas rares : « elles représentent 3% des 17 000 personnes tuées depuis que la loi a été modifiée ». Mais « de nombreux psychiatres et la plupart des Belges y sont opposés ». En cause ? « Un diagnostic subjectif » et pour les patients jeunes, la possibilité que leur état s’améliore avec le temps, une thérapie et un traitement médicamenteux.
A l’heure où le Royaume-Uni fait face « à une pression croissante de certains patients et hommes politiques pour autoriser l’aide médicale à mourir », le cas de Kelly rappelle la complexité de ce sujet. Et justifie les craintes des opposants qui « soutiennent que la légalisation est une pente glissante ».
.
.
Sur le même thème :
- La CEDH se penche sur les dérives de l’euthanasie en Belgique
- Au Benelux, le prélèvement d’organes après euthanasie a le vent en poupe
- Belgique : 1 000 euthanasies par an sans consentement du patient
- Belgique : un nombre croissant de patients psychiatriques ou déments euthanasiés
- En Belgique, Laura ne sera finalement pas euthanasiée
- Luxembourg : le décès par euthanasie sera désormais considéré comme « une mort de cause naturelle »