Euthanasie, un bilan alarmant des législations en Suisse, Belgique et Hollande

Le 8 février 2019

Parmi les chiffrent les plus marquants, en Belgique :

  • 50 % des euthanasies ne sont pas déclarées à la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE), ce que la CFCEE a elle-même reconnu dans son rapport 2016-2017 : « la commission n’a pas la possibilité d’évaluer la proportion du nombre d’euthanasies déclarées par rapport au nombre d’euthanasies réellement pratiquées ».
  • Sur un panel de 208 personnes décédées à la suite d’une injection létale, « 32% n’avaient pas exprimé explicitement le souhait d’être euthanasiées ». Sur ces 208 personnes, la décision n’avait« même pas été discutée avec les intéressés dans 78% des cas ». Les raisons invoquées étaient « le patient est comateux (70%), dément (21%) », «  la décision correspond au meilleur intérêt du patient selon les médecins (17 %) », « en discuter avec le patient pourrait être difficile pour lui (8%) ».
  • Dans 12% des euthanasies, les injections létales ont été administrées par des infirmières. « Dans cette situation, l’injection se fait sans la présence du médecin dans 64% des cas ».
  • La CFCEE a admis que « le caractère insupportable de la souffrance exigé par la loi est en grande partie d’ordre subjectif et dépend de la personnalité du patient, des conceptions et des valeurs qui lui sont propres ».
  • 11% des médecins généralistes pratiquant les euthanasies ont reçu une formation en soins palliatifs.

En Suisse, l’assistance au suicide d’un patient capable de discernement est acceptable, « lorsque les symptômes d’une maladie et/ou des limitations fonctionnelles lui causent une souffrance insupportable et que les autres options ont échoué ou ont été jugées inacceptables par le patient ».

Pour aller plus loin :
– L’euthanasie en Belgique sous la loupe de la Cour européenne des droits de l’homme

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