Qui n’a jamais entonné avec émotion les premières notes de « Douce Nuit, Sainte Nuit », ce cantique qui reste l’un des plus populaires au monde, tressaillant au son des voix audacieuses s’élevant voluptueusement dans les aigus au moment de l’immortel « c’est l’amour infini » ? « Stille Nacht, Heilige Nacht » a retenti pour la première fois le 24 décembre 1818 dans l’église Saint-Nicolas d’Oberndorf, un petit village de bateliers situé au nord de Salzbourg, en Autriche. Le texte des six strophes a été écrit en 1816 à Mariapfarr par Joseph Mohr, jeune prêtre catholique qui est né et a grandi à Salzbourg. Il a été mis en musique deux ans plus tard par un instituteur du nom de Franz Xaver Gruber, à la demande de l’abbé.
Ce 24 décembre 1818, comme l’orgue de l’église n’était pas fonctionnel, selon les récits il était cassé ou pas encore installé, les deux compères ont imaginé une mélodie qui pourrait être accompagnée à la guitare. Puis, conquis par le chant, Karl Maurache, un facteur d’orgue tyrolien, a décidé de le faire jouer dans son propre village. De fil en aiguille, la partition a quitté les Alpes autrichiennes pour gagner Leipzig, New York, Londres, Berlin et finalement les églises du monde entier. Le chant aurait également été interprété lors du cessez-le-feu improvisé au milieu des tranchées la nuit de Noël 1914 par les soldats français, allemands et britanniques, dont parle le film Joyeux Noël.
« Ce chant nous fait saisir l’événement de la Nuit sainte »
Écrit en langue allemande et non en latin, cet hymne aux intonations poétiques était donc accessible à tous, y compris aux chrétiens les plus pauvres. Il donne à voir la scène de la Nativité, décrivant Joseph et Marie se penchant sur leur nouveau-né sous la lumière de l’astre, et annonce le message d’amour du Christ pour toute l’humanité. De « Silent Night, Holy Night » à « Noche de paz, noche de amor », ce cantique aux notes pleines de douceur est aujourd’hui traduit dans plus de 330 langues. En 2011, l’Unesco l’a reconnu comme appartenant au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Un minimum.
Le 12 décembre dernier, lors de l’audience générale au Vatican, le pape François a salué une délégation de parlementaires autrichiens présents à l’occasion du bicentenaire du chant. « Par sa profonde simplicité, ce chant nous fait saisir l’événement de la Nuit sainte », a-t-il souligné.
Source : Aleteia
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