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Le 28 septembre 2018

L’eugénisme positif des personnes trisomiques 21 dans une société handiphobe

Le professeur Nisan demande expressément aux parlementaires d’étendre le diagnostic préimplantatoire à la trisomie 21. Il trouve en effet insupportable que des patientes, qui ont déjà fait une interruption médicale de grossesse pour une mucoviscidose par exemple revive cette « expérience catastrophique » parce que leur deuxième enfant indemne de la maladie génétiquement transmissible est atteint de trisomie 21. Le professeur Israël Nisand consent à un eugénisme établi en France qui rend automatique dans plus de 99% des cas selon lui l’avortement pour cause de trisomie 21.

Alors qu’il déplore notre « société handiphobe« , qui « ne veut pas d’handicapés à l’école ou dans un supermarché« , qui « fait de l’eugénisme à un point qu’aucun autre pays libéral n’en fait », que « les médecins sont forcés à l’eugénisme« , le professeur Israël Nisand se range du côté de ses patientes qui, dit-il, « avortent toutes de leur bébé diagnostiqué trisomique 21 , car elles veulent un bébé en bonne santé« .

Le Professeur Israël Nisand passe d’une compassion à une autre, d’abord en rappelant que les personnes trisomiques 21 sont très proches de nous, qu’elles sont attachantes, affectueuses,  aiment la musique, qu’elles sont atteintes d’une anomalie la moins grave qui soit, pour ensuite prendre le partie des femmes « qui ne veulent pas d’enfant handicapé » et assumer un « eugénisme positif qui a toujours existé« .

La recherche sur l’embryon est instable en France

Israël Nisand laisse penser dans son intervention que les scientifiques français fuient pour aller rechercher plus sereinement sur l’embryon à l’étranger. Il envoie le message à la poignée de parlementaires présents que la recherche sur l’embryon, malgré son autorisation, est « instable en France » à cause de « lobbys religieux« . Une invitation à demi-mots à revenir sur le sujet dans les débats à venir.

La GPA compassionnelle

Le gynécologue du CHU de Strasbourg explique enfin son revirement de positionnement sur la GPA. Il évoque une fois encore les histoires émouvantes de patientes devenues mère grâce à leur sœur, leur patronne ou leur amie qui ont accepté de porter leur enfant. Pour le professeur « laisser la loi en l’état c’est une énorme erreur. Il faut légiférer et  bien encadrer » la GPA.

Un plaidoyer pour l’implantation post mortem

Enfin, Israël Nisand s’insurge parce que des veuves ne peuvent plus implanter leurs embryons. Il invite les parlementaires « à ne pas en rester là, par simple humanisme, par simple nécessité ». Un humanisme qui ne prend apparemment pas en considération l’intérêt de l’enfant.

De rares lignes jaunes infranchissables

Il reste deux sujets sur lesquels le professeur Nisand s’est opposé catégoriquement : la FIV à trois parents qui relève du clonage, une ligne à ne jamais franchir et la modification du génome reproductif qui touche à l’espèce humaine.

L’auditeur est à la fin de la séance soulagé d’entendre Antoine Mellado, président de World Youth Alliance demander aux parlementaires de se poser la seule question fondamentale dans ces débats : « J’ai l’impression qu’on a oublié de se poser une question aujourd’hui : comment fait-on pour protéger la vie humaine ? Comment allons-nous procéder pour défendre la dignité humaine ? Cette vie doit-être protégé », dit-il, « et il me semble que l’on évite de se poser des questions car la réponse à des conséquences que l’on ne veut pas regarder en face« .

Source : Généthique

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