PMA pour toutes : des médecins inquiets du silence de l’Ordre

Le 12 septembre 2018

Dans une lettre ouverte adressée au président de l’Ordre des médecins, le Dr Raphaël Nogier s’inquiète du silence de l’organisation sur les débats autour de l’éventuelle ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules. Alors que son président a rappelé que l’Ordre avait « une fonction de réflexion éthique fondamentale », le Dr Nogier déplore qu’il ne figure pas parmi les 164 associations ou institutions entendues par le Conseil Consultatif National d’Ethique, « car il n’a pas demandé à être auditionné » : « C’est tout simplement ahurissant de penser que l’institution qui nous représente, nous les médecins français, n’a pas jugé utile de donner un avis d’expert durant les états généraux de la bioéthique ».

Pourtant, un manifeste de 1760 médecins dont 100 gynécologues, 80 psychiatres, 80 pédiatres, 750 généralistes (cf. Opposés à la « PMA pour toutes », 1600 médecins interpellent le Conseil de l’Ordre des Médecins) témoigne des inquiétudes de la profession « contre les tentations qu’ont les pouvoirs publics ou certains lobbies d’utiliser notre profession à des fins partisanes ou personnelles ». Les médecins « demandent au Conseil de l’Ordre de faire respecter les règles de la déontologie médicale ».

L’enfant sera la première victime de l’autorisation de la « PMA pour toutes ». Or, « rien ne justifie, pas même le désir naturel d’enfant chez une femme, que les médecins prêtent leur concours à la ‘fabrication’ d’enfants privés volontairement de père et de racines paternelles. Nous savons bien que ces enfants souffriraient tôt ou tard de séquelles psycho-affectives. Ce serait injuste et coupable de participer à une telle entreprise ». Déjà, certains enfants, volontairement privés d’un père, « brisés dans leur existence, n’hésitent d’ailleurs pas à pointer du doigt l’irresponsabilité médicale ».

La lettre rappelle que « chaque fois que la Médecine sort de son rôle, elle s’égare. L’eugénisme, le dopage, la sélection des races, la ‘fabrication d’enfants’ en dehors de la complémentarité homme-femme sont étrangers aux buts de la médecine ». Invitant l’Ordre à sortir d’une position attentiste et passéiste, elle redit son désarroi : « une médecine sans éthique est la proie des totalitarismes ».

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