Le gouvernement allemand a adopté mercredi 15 août un texte instaurant un « troisième genre » sur les certificats de naissance, une nouveauté en Europe.
Ce texte de loi doit encore être approuvé par la chambre des députés, mais le gouvernement de grande coalition applique une décision de la Cour constitutionnelle de 2017. La plus haute juridiction allemande avait alors donné aux députés jusqu’à « fin 2018 » pour voter la légalisation d’un « troisième sexe ».
Le texte adopté prévoit la mention « divers », à côté de « féminin » ou « masculin ». Depuis mai 2013, il était possible en Allemagne de ne pas remplir le champ relatif au sexe, les intéressés pouvant ensuite, au cours de leur vie, faire le choix d’un sexe masculin ou féminin, ou de ne jamais le remplir.
En Europe, l’Autriche et les Pays-Bas ont entamé la reconnaissance d’un troisième genre. En France, toute personne doit être rattachée dans les cinq jours qui suivent sa naissance à l’un des deux sexes masculin ou féminin.
D’après les dernières statistiques des Nations Unies, 0,05% à 1,7% de la population mondiale est intersexe (1).
(1) Comme toutes les statistiques de ce genre, celles-ci sont à prendre avec beaucoup de prudence car généralement fortement surévaluées pour des raisons idéologiques.
Pour aller plus loin :
- Vers la reconnaissance d’un « troisième sexe » aux Pays-Bas ?
- Allemagne : vers la légalisation d’un « troisième sexe » ?
- Australie : un enfant de 4 ans a commencé son processus de changement de sexe
- Vers un troisième genre, hors des codes masculins et féminins
- Le Conseil de l’Europe débat du « droit de choisir son sexe »