Argentine : le Sénat se prononce sur la légalisation de l’avortement

Le 9 août 2018

Dans la nuit du 8 au 9 août, le Sénat argentin a rejeté le texte autorisant l’avortement jusqu’à la 14e semaine. Ce dernier avait été voté à l’Assemblée nationale à une très courte majorité (129 voix pour, 125 contre) en juin. Dans le détail, 38 sénateurs sur 72 ont voté contre, 31 ont voté pour, 2 se sont abstenus et 1 était absent.

Pour mémoire, l’IVG est actuellement possible dans le pays en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. D’après différentes estimations (1), environ 500.000 avortements clandestins seraient réalisés chaque année dans le pays pour 720.000 naissances. 2.700 mères-filles, âgées de 10 à 14 ans, accouchent tous les ans, estime l’Unicef.

Dans une lettre apostolique destinée aux argentins, le pape François a tenu à encourager à la mobilisation contre ce projet de loi. Il s’était déjà exprimé sur le sujet à plusieurs reprise, dénonçant l’avortement comme une « culture du déchet » en mai, et comme un « eugénisme en gants blancs » en juin.

Pour mémoire l’Argentine, pays d’origine du pape François, a été le premier pays d’Amérique latine à autoriser le mariage pour tous en 2010. Dès 2011, l’Argentine a également l’un des premiers pays au monde à reconnaître d’un point de vue légal l’existence d’un « troisième sexe ».

Source : Aleteia

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(1) Comme toujours en la matière, ces chiffres sont à prendre avec beaucoup de précautions, étant énormément surestimés  par les lobbys pro avortement pour augmenter la pression notamment sur les politiques. Par exemple, avant le vote de la loi Veil en France en 1974, Libération titrait « 1 million d’avortements clandestins en France ». Aujourd’hui, on sait que ce nombre d’avortements clandestins se situait à environ 100 000. Et le chiffre de 220 000 avortements annuels est stable quasiment depuis le vote de la loi.

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