L’Association Médicale Mondiale confirme son opposition au suicide assisté

Le 19 juillet 2018

Les récentes pressions exercées sur l’Association Médicale Mondiale n’ont pas modifié la position de son Conseil des affaires éthiques et judiciaires, toujours fermement opposé au suicide assisté.

Dans un récent rapport, le Conseil déclare que « sous sa forme actuelle, le Code offre des conseils pour aider les médecins et les patients à prendre des décisions mûrement réfléchies et respectueuses des options légalement disponibles de soins en fin de vie dans l’intimité d’une relation patient-médecin. Le Conseil d’éthique et de justice recommande donc que le Code d’éthique médicale ne soit pas modifié ».

Si le ton est serein, le rapport, qui constate des points de vue divergents, fait plusieurs observations :

  • Il soutient l’utilisation du terme de « suicide assisté par un médecin » qui décrit la pratique avec la plus grande précision et la distingue de l’euthanasie. Il récuse les termes « aide à mourir » ou « mort dans la dignité » qui peuvent aussi bien s’appliquer à l’euthanasie qu’aux soins palliatifs : comme tels, ils entretiennent « un degré d’ambiguïté inacceptable pour fournir des conseils éthiques ».
  • Il dénonce la « neutralité étudiée », considérée comme un moyen d’échapper à des « différences irréconciliables » qui, au lieu de débattre des problèmes, les ignorent. Le Conseil d’éthique et de justice note que la posture neutre a eu « des conséquences inattendues ». Elle a notamment contribué « à étouffer le débat même qu’elle prétendait encourager » ou à l’acquiescement d’une « pratique contestée ».
  • Enfin, si les défenseurs de la « mort dans la dignité » soutiennent que les affirmations selon lesquelles le suicide assisté par un médecin est difficile à gérer et met la société sur une pente glissante sont « imparfaites, inadéquates ou déformées », le Conseil d’éthique et de justice est d’avis contraire : « Les preuves actuelles de l’Europe sont une mise en garde ». Il évoque un phénomène de pente glissante, le manque de contrôle du gouvernement et l’euthanasie pour les problèmes psychologiques.

Source : Généthique

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