Belgique : 1 000 euthanasies par an sans consentement du patient

Le 9 février 2018

Lors du procès d’Ivo Poppe, cet infirmier accusé du meurtre d’une vingtaine de personnes (cf. Belgique : un ancien infirmier accusé de dizaines d’ « euthanasies » ), le docteur Marc Cosyns [1] a toujours affirmé que l’euthanasie n’avait pas besoin d’être dépénalisée « car selon lui, le médecin agit en conscience pour le bien de son patient et ‘l’accompagne’ dans ce processus de mourir ». Lui-même ne juge pas toujours utile de déclarer les fins de vie qu’il a « aidées » à la Commission Fédérale de Contrôle et d’évaluation de l’Euthanasie.

Il déplore que les euthanasies belges soient restreintes aux patients ayant émis une demande et formulé leur consentement, car « ce sont le plus souvent les infirmiers qui abrègent discrètement la vie de leurs patients sans qu’ils l’aient demandé. Ils s’y sentent obligés parce que les médecins refusent de le faire eux-mêmes », affirme le Docteur Cosyns. En effet, il considère que même sans consentement, il s’agit d’un simple acte médical n’ayant rien à voir avec un meurtre. Il souhaite « plus de transparence, mais sans représailles, afin d’alléger la conscience du personnel médical ».

Pour le Procureur général Serge Malefason, Ivo Poppe est bien un assassin car « même implicitement, on ne lui a jamais demandé. (…) La loi est la même pour tous. Tu ne tueras point ».

[1] Professeur d’éthique médicale, déontologie et soins palliatifs (!!) à l’Université de Gand, médecin belge, pionnier de l’euthanasie depuis les années 90 et acteur de la première euthanasie légale en Belgique.

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