Dans une tribune, 40 signataires dénoncent la GPA

Le 30 janvier 2018

Pour les signataires, « nul ne peut ignorer que cette pratique fait partie d’un marché procréatif mondialisé en pleine expansion », qui ajoutent « là où il existe, ce marché constitue une nouvelle forme d’appropriation du corps féminin ». Et ils soulignent que « l’objet d’un tel commerce n’est pas seulement la grossesse et l’accouchement, c’est aussi l’enfant lui-même, dont la personne et la filiation maternelle sont cédées à ses commanditaires ». « Une telle transaction commerciale (…) est contraire aux droits de la personne humaine et s’apparente à une forme de corruption ».

La falsification de la filiation maternelle qui consiste à substituer « une mère « intentionnelle » à sa mère de naissance » ne saurait occulter « que elle qui accouche est bien la mère biologique, même lorsque l’enfant n’hérite pas de ses gènes, car un embryon n’a aucune chance de devenir un enfant sans un corps féminin qui lui assure son lent développement biologique. On ne fait pas un enfant seulement avec des gènes ».

Ils dénoncent les pressions exercées pour que la France transcrive « tels quels les actes d’état civil établis à l’étranger sur la base d’une GPA, sachant que cette transcription légitimerait la GPA et mettrait immédiatement en cause notre législation » alors même que ces enfants « ont heureusement des papiers ». 

S’adressant au corps médical, les signataires rappellent que « la bioéthique est née à partir des procès de Nuremberg » et qu’il est temps de s’interroger sur le bien-fondé du sacrifice de l’éthique au profit d’ « une idéologie ultralibérale qui tend à réduire la personne humaine à une ressource biologique disponible sur le marché ».

Pour aller plus loin :

Source : Généthique et Le Monde (19/01/2018) GPA : « Non au marché de la personne humaine »

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