A l’occasion de la Journée de la laïcité, le 9 décembre, le ministre de l’éducation nationale a confirmé la mise en place d’« équipes laïcité et fait religieux », au niveau national et dans les académies. Ce jour-là, Jean-Michel Blanquer a visité un lycée de l’académie de Créteil où il a assisté à l’installation d’une équipe-laïcité.
La veille, il avait détaillé ces mesures dans un communiqué au Conseil des ministres. Selon le ministre, il faut agir car « depuis une quinzaine d’années, l’affirmation catégorique et intolérante du fait religieux et des traditions qui en découlent légitime une opposition aux faits éprouvés et au régime de la loi. »
Le ministère de l’éducation propose plusieurs axes pour faire face à ce défi. Tout d’abord, «la réponse de l’institution scolaire passe par un soutien clair apporté aux professeurs. » Deuxièmement, il s’agit de dresser « un état des lieux précis des contestations du principe de laïcité auxquelles il faut répondre en se dotant d’une capacité d’intervention qui permette à la fois de sanctionner les atteintes les plus graves. » Enfin, le ministère propose de développer la formation de l’esprit critique des élèves « pour leur permettre de mieux distinguer encore les opinions des faits éprouvés ».
Le ministre a donc annoncé la création d’un « Conseil des sages de la laïcité », composé d’experts issus de tous les horizons, pour préciser la position de l’institution scolaire en matière de laïcité et de fait religieux. » Celui devra répondre aux sollicitations de l’équipe nationale « laïcité et fait religieux ». Celle-ci doit soutenir les «les équipes académiques « laïcité et fait religieux » qui sont placées sous l’autorité des recteurs et ont deux missions : prévenir et réagir. »
Ndlr. La loi sur la laïcité ne s’applique pas en Alsace-Moselle qui bénéficient d’un régime concordataire qui leur est propre.