Ce n’est pas la science qui sécularise les chrétiens américains, mais le sexe

Le 21 novembre 2017

« Ce n’est pas la science qui sécularise les Américains, mais le sexe » selon le sociologue chrétien américain Mark Regnerus qui a publié dans le Washington Post du 5/09 son analyse du lien entre déclin des normes sexuelles parmi les personnes pratiquant une religion, et éloignement de la religion.

Mark Regnerus constate que le « marché de l’amour » s’est libéralisé aux Etats-Unis, notamment grâce aux rencontres en ligne et à la contraception, qui réduit les conséquences des relations sexuelles hors mariage. Cette évolution réduit par conséquent l’incitation à se marier. Le résultat : seuls 56% des célibataires Américains les plus religieux aspirent encore à s’unir légalement, d’après un sondage de 2014.

Par ailleurs, le sociologue signale qu’une part significative des pratiquants hebdomadaires est indécise sur certains points clé de l’éthique sexuelle. Ils sont ainsi 25% à ne pas se positionner par rapport à l’usage de la pornographie, 21% par rapport au sexe sans engagement et 17% par rapport aux unions polyamoureuses consensuelles. Selon Mark Regnerus, cette indécision est un préalable à une acceptation de ces pratiques.

Mark Regnerus en conclut que cette tendance rend le recrutement de nouveaux membres plus difficile pour les Eglises. D’un côté, les jeunes couples revenant au culte après leur mariage sont maintenant moins nombreux. De l’autre, l’exigence sexuelle élevée est un obstacle supplémentaire à la conversion de non-croyants habitués à la permissivité de la société en matière sexuelle.

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