Euthanasie : les rouages d’une instrumentalisation

Le 9 octobre 2017

Comme elle l’avait maintes fois annoncé, Anne Bert [1] s’est rendue dans un hôpital belge. Elle a été euthanasiée le 2 octobre. L’hebdomadaire Valeurs Actuelles s’interroge sur l’orchestration médiatique des débats répétés sur la fin de vie.

De fait, le calendrier serré entre le choix médiatisé du cas d’Anne Bert et le nouveau projet de loi sur la fin de vie déposé par Jean-Louis Touraine la semaine dernière (Cf. Une proposition de loi dangereuse sur la fin de vie ) ne serait pas une « simple coïncidence ». Le suicide n’est plus seulement « un acte social », il revêt « ici une portée plus large, à but clairement législatif ». Une orchestration entretenue à l’occasion de cas médiatiques comme celui de « Marie Humbert qui avait mis fin aux jours de son fils Vincent », de Chantal Sébire ou de « l’actrice Maïa Simon, suicidée voilà dix ans », qui laisse un « sentiment de malaise ».

Ces cas seraient une nécessité pour « les associations militantes ayant un besoin vital des médias » et plairaient beaucoup à ces derniers : « un grand nombre de journalistes »  aurait développé une « appétence […] pour la transgression ». L’explication se trouverait dans le « romantisme de la désobéissance civile » conduisant à valoriser « une pratique illégale, toujours mieux considérée » plutôt que de « défendre une règle ».

Une partie du monde médical et des associations autour de la maladie et du handicap s’inquiète mais préfère témoigner sous anonymat pour l’hebdomadaire : « Les personnes comme Anne Bert prétendent ne vouloir que la liberté de choix mais elles portent un regard sur un mode de vie », explique un responsable d’association qui accompagne des personnes handicapées (cf. Fin de vie : un autre regard sur la maladie de CharcotMaladie de Charcot : « Nous ne nous reconnaissons pas dans la demande d’Anne Bert »). Dans ce sens, un « médecin spécialiste des questions de bioéthique » s’alarme : « L’histoire de l’euthanasie commence par des actes revendiqués par ceux qui affirment “vouloir mourir” et se poursuit inexorablement par la suppression de personnes qui n’ont rien demandé ».

[1] Française qui souffrait d’une maladie dégénérative incurable et défendait la liberté de « choisir sa fin de vie » en France, mais partie mourir en Belgique faute de législation permissive en France.

Pour aller plus loin :

Source : Généthique

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