Depuis le 1er août, les employés de la compagnie Three Square Market de River Falls au Wisconsin (Canada) n’ont plus besoin de fouiller dans leur sac pour trouver leur carte magnétique, il leur suffit de passer la main sur le lecteur.
« Cela fait quand même quelques décennies que des scientifiques, des artistes et des passionnés de technologies font des expériences avec l’insertion de puces ou d’aimants sous la peau. » Nadia Seraiocco, chroniqueuse techno
On trouve deux formes de piratage du corps, aussi appelé « body hacking ». La première, c’est l’insertion d’un objet dans le corps pour des fins d’amélioration, comme des verres de contact ou un stimulateur cardiaque, par un médecin spécialiste. La seconde, c’est l’insertion d’un objet dans le corps à des fins ludiques ou artistiques.
Un exemple d’utilisation ludique est l’artiste Orlan, qui s’est fait implanter des prothèses utilisées en chirurgie esthétique, mais en en détournant l’usage. Son objectif est de reproduire des critères de beauté d’autres époques.
Cyborg
Le terme cyborg date des années 1960. Il désigne un corps humain avec des pièces mécaniques ou électroniques.
Risques
La journaliste Adi Robertson, du magazine The Verge, qui ne croit pas que ces interventions soient inoffensives, a tenté l’expérience du piratage corporel. Elle s’est fait installer, en 2014, un aimant sous la peau de l’annulaire gauche, raconte Nadia Seraiocco.
Au départ, son aimant vibrait lorsqu’elle s’approchait d’un dispositif électronique et elle pouvait attirer de petits objets métalliques à distance en bougeant le doigt, c’était quasiment de la magie.
Le plaisir a toutefois été de courte durée. « En quatre ans, il s’est formé une capsule de tissus fibreux autour de son aimant et il a commencé à moins réagir, puis à n’être qu’un souvenir rappelé par la bosse qui s’est formée sur son doigt. »
En plus de ne pas faire l’unanimité, l’implantation d’une puce électronique soulève aussi des questions liées à la collecte des données et aux problèmes que cela pose pour la vie privée.
Source : Radio-Canada
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