Le 4 mai dernier, la réfugiée afghane chrétienne poignardée a été enterrée en Allemagne. « Farimah a payé de sa vie sa foi chrétienne, croyons-nous, mais Farimah a aussi payé son droit à l’auto-détermination et à la liberté de sa vie » a proclamé le pasteur protestant lors de la cérémonie.
Celui-ci connaissait bien Farimah S., très engagée dans son Eglise depuis son arrivée en Allemagne en 2011. Il a également déclaré aux enfants de la victime, baptisés protestants, que leurs parrains étaient désormais leurs grands-parents. Deux cent personnes ont assisté à l’enterrement, rapporte le journal local idowa.de.
Le 1er mai, Farimah S., 38 ans, mère de quatre enfants, avait été poignardée sur le parking d’un supermarché Lidl à Chien am Priemsee en Bavière. Les deux plus jeunes enfants de la victime ont assisté drame.
L’attaquant, un Afghan de 29 ans, a reconnu son acte, qualifié de meurtre par le procureur. Récemment débouté de sa demande d’asile, il avait depuis fait l’objet de deux hospitalisations psychiatriques. Il a été ré-hospitalisé suite à son geste, d’après le quotidien Bild.
La police examine les pistes de la jalousie et de la religion. L’enquête sur les motivations du tueur est toutefois ralentie par la barrière de la langue. Celui-ci ne connaissait apparemment pas bien la victime, qu’il a cependant croisée dans cette ville de 10 000 habitants. La population locale reste sous le choc de ce crime, d’autant plus que la victime était «un modèle d’intégration».
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