Terrorisme : ne pas céder à la vengeance

Le 1 juillet 2016

En réaction aux actes terroristes revendiqués par l’EI, le pasteur évangélique Saïd Oujibou lance un appel au calme. Dans un message diffusé (Ndlr E.duB-R. voir ci-dessous), il comprend que des sentiments de haine puissent naître, en réponse à la violence : « Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit: à moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s’il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien » (Rom. 12.19-21 – citation de Deutéronome 32.35).

Pour le Marocain qui a grandi dans une famille musulmane avant sa conversion à la foi chrétienne, « ces situations terribles constituent une occasion permise par Dieu pour faire pénétrer la bonne nouvelle de la vie éternelle dans des cœurs jusqu’ici scellés par les ténèbres ». Il rappelle que le monde musulman traverse une profonde remise en question, « car cette violence est sortie de son sein, même si la proportion de musulmans approuvant ces violences n’est pas majoritaire ».

Pour Saïd Oujibou, l’occasion est unique de faire connaître l’Evangile dans les familles musulmanes qui s’interrogent. Mais pour cela, «les chrétiens doivent être ambassadeurs de paix et de pardon, au nom de Christ, et non des justiciers qui vengent le sang versé».

Il termine son message adressé aux chrétiens par une question interpellante: « L’Eglise est-elle prête à accueillir ce réveil qui commence dans le monde musulman ? »

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Pris entre 2 feux

Ces derniers mois, les vagues de violence revendiquées par les mouvements djihadistes, en particulier le prétendu Etat Islamique, secouent la communauté chrétienne du monde entier. Ces nouvelles terribles de destructions, de tortures et de meurtres touchants de nombreux pays – bien qu’à des échelles différentes – posent la question de la réaction chrétienne, et cela d’autant plus que, pris entre deux feux, il est nécessaire de prendre du recul pour discerner la volonté de Dieu dans cette situation.
Les médias ont le mérite de mettre en lumière ces actes barbares. Hélas, les vraies raisons de ces violences sont souvent traitées par une analyse superficielle, négligeant souvent les différents facteurs géopolitiques, religieux, ethniques… de ces actes. Les réactions communautaristes sont attisées par cette simplification médiatique. D’autre part, les images souvent crues heurtent le public (pas seulement les plus jeunes) et provoquent des réactions instinctives de vengeance : c’est le premier feu. Par leur foi commune en la Bible et en Jésus-Christ comme leur Sauveur et Seigneur, les chrétiens du monde entier vivent une certaine solidarité, à l’image de l’amour fraternel enseigné par Christ dans la Bible. Bien que souvent fragilisé par l’influence égoïste du monde actuel et manquant parfois de concrétisation, cet amour transculturel et transnational est le prolongement de l’appartenance commune au corps de l’Eglise. La souffrance vécue par ces victimes provoque de vives émotions chez leurs frères et sœurs spirituels qui en prennent connaissance, et peut les amener à des sentiments de haine envers les agresseurs : c’est le second feu.
L’enseignement biblique est clair vis-à-vis de la violence et de la vengeance qui lui répond : « Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur  .
Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, tu amasseras des charbons ardents sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. (Romains 12.19-21 – citation de Deutéronome 32.35). Plus facile à dire qu’à faire dans ces situations me direz-vous ! Certes, mais ces situations terribles sont aussi des occasions permises par Dieu pour faire pénétrer la bonne nouvelle de la vie éternelle dans des cœurs jusqu’ici scellés par les ténèbres. Le monde musulman en particulier est en remise en question de plus en plus profonde car cette violence est sortie de son sein, même si la proportion de musulmans approuvant ces violences n’est pas majoritaire. L’occasion est unique de faire connaître l’évangile dans les familles musulmanes qui s’interrogent, mais pour cela, il faut nous faut être ambassadeurs de paix et de pardon, au nom de Christ, et non des justiciers qui vengent le sang versé. Le vrai débat des rapports entre chrétiens et musulmans dans le contexte difficile actuel est : l’Eglise est-elle prête à accueillir ce réveil qui commence dans le monde musulman ?
Pasteur Said

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