L’Unesco efface 3 000 ans d’histoire judéo-chrétienne à Jérusalem

Le 19 mai 2016

L’Unesco avait déjà fait preuve de « clairvoyance » en octobre 2015 en classant le tombeau des Patriarches Abraham et Sarah, et la Tombe de Rachel parmi les lieux saints exclusifs de l’islam. Dans la résolution 185 EX/15 du 19 novembre 2010, votée en octobre 2015 après de tumultueuses négociations, l’Unesco nomme le Tombeau des Patriarches « Al Haram Al Ibrahimi » et la Tombe de Rachel « Mosquée Bilal bin Rabah », affirme que ces derniers « font partie intégrante des territoires palestiniens occupés » et exige qu’Israël retire ces deux monuments de la liste du patrimoine national israélien.

C’est en référence à la présence du Tombeau de Rachel dans la vallée de Judée que nous pouvons lire dans l’Évangile selon saint Matthieu, tristement introduit par le massacre des Innocents, les paroles suivantes : « Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé par Jérémie, le prophète : “On a entendu des cris à Rama, des pleurs et de grandes lamentations : Rachel pleure ses enfants” », reprenant la prophétie de Jérémie (31, 15). Rama se trouve à côté de Bethléem, et abrite la tombe de la matriarche Rachel, épouse de Jacob, père des douze tribus d’Israël, tel que le dit la Genèse (35, 19) : « Rachel mourut et on l’enterra sur la route d’Éphrata, c’est-à-dire Bethléem. ».

L’Unesco, proclamant pourtant sa neutralité politique et son impartialité (!), matraque comme un slogan le terme « Israël, la Puissante occupante » dans sa résolution 199 EX/19 du 11 avril 2016. Dans cette dernière intitulée « Palestine occupée », l’Unesco franchit un nouveau pas dans son élan de réécriture de l’Histoire en niant tout lien entre le peuple juif, le mont du Temple et le Mur des Lamentations. Présenté par des modèles internationaux en termes de droits de l’homme : l’Algérie, l’Égypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan, le projet a été signé par 33 pays – dont la France (mais rejeté par l’Allemagne, l’Angleterre, l’Irlande et les États-Unis.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré en réponse à l’Unesco « qu’il s’agit là d’une nouvelle résolution absurde de la part des Nations unies. L’Unesco choisit d’ignorer le lien historique unique qui existe entre le judaïsme et le mont du Temple, l’endroit où ont été érigés deux temples pendant mille ans. L’Onu réécrit une partie fondamentale de l’histoire humaine et prouve encore une fois qu’elle n’a aucune limite ».

Un millénaire d’Histoire biblique

Où sont passés les siècles d’Histoire biblique ayant vu s’élever sur ce vaste plateau dominant la ville sainte, le Temple de David, de Salomon, d’Hérode ? Le roi perse Nabuchodonosor II l’a rasé lors de l’exil des Juifs à Babylone, le Christ vit pourtant sa reconstruction de son vivant. L’empereur romain Vespasien a cru l’abattre pour toujours en 70 de notre ère, pourtant jamais les prières des juifs ne furent si ferventes à ses murailles que pendant les siècles qui suivirent. Le Temple de Jérusalem connaîtra-t-il son éradication symbolique de la mémoire du monde au tournant du troisième millénaire ?

Il a pourtant donné corps à pas moins de 27 chapitres du Lévitique, livre de la Bible détaillant la vie du Temple selon la Loi divine. Ce Temple où huit jours après la Nativité Jésus était circoncis et la Sainte Vierge purifiée par l’eau, selon le rituel israélite. Ce Temple ayant connu la saine colère du Christ, racontée par Jean (2, 13-16) : « Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem. Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : “Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce” ».

Un Temple nommé « mosquée lointaine »

La « maison de mon Père » de Jésus s’appelle désormais al Haram al Sharif, ou Esplanade des mosquées, et voici ce qu’exige l’Unesco depuis le mois dernier : « [l’Unesco] prie instamment Israël, la puissance occupante, de permettre le rétablissement du statu quo historique qui prévalait jusqu’en septembre 2000, selon lequel le Département jordanien du Waqf (fondation religieuse) exerçait une autorité exclusive sur la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif et était doté d’un mandat étendu à toutes les affaires en rapport avec la libre administration de la mosquée al-Aqsa/al-Haram al-Sharif, y compris la maintenance, la restauration et la réglementation de l’accès au site ».

La mosquée al-Aqsa recouvre la pierre de laquelle Mahomet se serait envolé au Paradis*. Mais à quelques mètres près, elle recouvre le sanctuaire du Temple de Jérusalem aujourd’hui disparu : « le Saint des saints » de la Bible, où le grand prêtre n’entrait qu’une fois par an pour Yom Kippour, le Jour des Expiations, afin de prononcer l’imprononçable : le Nom de Dieu et se tenir en Sa présence. Cette pièce abritait l’Arche d’alliance et les Tables de la Loi, rapportées du mont Sinaï à Jérusalem par les douze tribus d’Israël. L’autorité exclusive demandée par l’Unesco apparaît donc particulièrement violente au regard de ces siècles de prescriptions divines rapportées dans la Bible.

Une histoire qui se répète inlassablement

En septembre 70, lorsque Titus, fils de l’empereur Vespasien, achève la page la plus noire de l’Histoire juive en détruisant Jérusalem et le Temple de Salomon, il décida, selon l’historien Flavius Josèphe, de laisser debout un seul mur, le Kotel, le mur de soutènement occidental de l’esplanade (l’actuel « Mur des Lamentations »), afin de rappeler éternellement au monde que Rome avait eu raison de son adversaire israélite. Depuis l’an 70, les juifs commémorent cet événement par le jeûne d’une semaine de Ticha be Av (qui se traduit par : le 9e jour d’Av, mois du calendrier hébraïque ayant lieu en août). C’est aussi en mémoire de la destruction du Temple que les juifs cassent un verre lors de leur mariage, et cela fait deux mille ans qu’à chaque Pâque juive, les célébrants se souhaitent « l’an prochain à Jérusalem ! » espérant la fin de l’exil.

Enfin, l’hymne israélien « Ha Tikva », « L’Espérance », écrit par le poète Naftali Herz Imber en Roumanie entre 1882 et 1884 lors de pogroms particulièrement dévastateurs, faisait chanter en avril 1945 les rescapés du camp de Bergen Belsen, enregistrés par le reporter de la BBC Patrick Walker.

Source : Aleteia

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