L’authenticité de ce site repose surtout sur les vestiges archéologiques mis à jour au cours de dernières années. Les découvertes, avec pas moins de neuf églises et chapelles, plusieurs monastères, des piscines baptismales, des bassins et des aménagements hydrauliques, datant des époques romaine et byzantine, ont été si abondantes et si riches qu’une remise en valeur de l’endroit s’imposait. Ces vestiges correspondent en outre aux divers récits des pèlerins de l’Antiquité et du Moyen-Age visitant les Lieux-Saints. Les plus importants sont ceux de l’église saint jean Baptiste datant du règne de l’empereur Anastase (491-518 ap. J-C). Ils correspondent à la description de l’écrivain Théodose en 530. (Source)
Rive Est jordanienne ou rive Ouest Israélienne : polémique
Cela peut sembler un détail, mais pour ces deux pays c’est une question à forte teneur touristique et donc économique, car des visiteurs, pèlerins du monde entier, viennent découvrir les lieux. Jusqu’à présent la rive israélienne était trois fois plus fréquentée, mais ce classement de l’UNESCO pourrait bien modifier la donne.
Des documents historiques ?
De nombreux récits attestent de pèlerinages sur la rive Est dès les premiers siècles de la chrétienté.
Qu’en disent les évangiles ?
Les textes du baptême de Jésus nous apprennent sans l’ombre d’un doute qu’il a été baptisé par son cousin Jean dans le Jourdain. Le lieu exact serait Béthanie (localité différente de celle de Marthe et Marie) ou selon certains manuscrits, Betharaba. L’évangile de Jean nous précise que Jean baptisait au-delà du Jourdain, donc sur la rive est. (Jean 1:28)
Ces trois éléments, archéologique, historique et biblique, appuient clairement la thèse de la rive jordanienne.
Quel impact pour notre foi ?
Cette nouvelle de la reconnaissance du lieu historique du baptême de Jésus ne peut que réjouir et encourager les chrétiens partout dans le monde, aussi bien ceux qui sont persécutés pour leur foi que les chrétiens occidentaux qui assistent avec tristesse et colère au gommage systématique des références chrétiennes dans leur société.
Selon Mgr Lahham, évêque jordanien, en ce « lieu résonne encore la voix du Christ dans un pays, la Jordanie, tranquille et sûr, au milieu d’un Proche-Orient en flammes ».
Elisabeth Dugas
Source : Info Chrétienne