Du 29 au 30 juin, quatre instituts de formation mennonites d’Europe ont convié des représentants, des experts et des étudiants mennonites mais également des personnes impliquées dans le mouvement oecuménique.
La réflexion est partie du concept de la « Responsabilité de protéger »: «Nous réalisons que, en tant qu’Eglises de paix, et à partir d’une position générale de non-violence active, nos Eglises sont avant tout engagées dans les aspects de la responsabilité de « prévenir » les conflits et de la responsabilité de « reconstruire et de réconcilier après les conflits » détaille le document du colloque.
La question qui relève du défi est celle de «la responsabilité d’intervenir» dans les conflits violents et dans les situations de violence extrême contre ceux qui ne peuvent pas défendre eux-mêmes leur vie: «Pouvons-nous maintenir notre position générale de non-violence et si oui, comment devrait elle être formulée ? », questionne le document de travail.
Face à cette question, les mennonites et experts externes ont revisité les différentes positions tenues sur ces thèmes par les anabaptistes et mennonites depuis le 16ème et jusqu’au 21ème.
Par ailleurs, les participants ont pointé d’autres responsabilités des Eglises de paix: La responsabilité d’imaginer des alternatives à la violence, la responsabilité de pleurer, de confesser la culpabilité et la foi, de faire confiance, de faire preuve d’humilité et d’agir.
«La communauté chrétienne est appelée à rendre concret le chemin de la paix juste, comme l’a manifesté Jésus. En tant qu’Eglises de paix, nous sommes appelés à imaginer ce que ce chemin de la paix juste sera dans des situations de conflits graves, et à prendre les risques nécessaires pour suivre ce chemin, en étant prêts à souffrir les conséquences » conclut le document.