En 1938, alors que les Juifs essaient de quitter l’enfer germanique – discriminés dans leur vie matérielle, sociale et spirituelle, broyés par des mesures répressives de plus en plus nombreuses – les pays du monde entier refusent de leur ouvrir leur porte.
Pressé par des organismes protestants et juifs, le président américain Franklin Roosevelt finit par proposer la tenue d’une conférence internationale dont l’objectif officiel était de pousser chaque pays à accueillir un nombre substantiel d’émigrants.
En réalité, il s’agira avant tout de calmer l’opinion publique ainsi que les lobbys juifs et protestants, et de se débarrasser du problème juif sans être accusé de collaborer avec Hitler.
Ainsi 29 représentants de pays se retrouveront à Évian-les-Bains du 6 au 15 juillet 1938, et chaque délégué trouvera des prétextes odieux pour expliquer son impossibilité à recevoir une population en errance et soumise à un grand danger.
Les conséquences seront terribles: parce qu’ils refusèrent de sauver six cent mille vies, dont des enfants, les délégués laisseront les mains libres à Hitler qui, validé dans sa stratégie, fera exterminer 6 millions d’êtres humains dans des fours crématoires installés au cœur de l’Europe.
Dans un document paru récemment, Raphaël Delbard rapporte des éléments édifiants sur un fait méconnu, qui démontrent la lâcheté et l’hypocrisie des dirigeants politiques, incapables d’une décision salvatrice. (La Conférence de la honte- Évian, juillet 1938 – Raphaël Delbard -Michalon Éditeur- 14 mai 2015)
Source : Objectif France