Le rabbin, équivalent de l’archevêque de Toulouse chez les catholiques, a confirmé une information du site de France 3 Midi-Pyrénées sur l’incident, survenu lors du premier tour des élections départementales.
« Je ne souhaitais pas médiatiser cet incident et donner du grain à moudre à ceux qui pensent que les juifs cherchent à se victimiser, mais j’ai effectivement porté plainte au commissariat central, après avoir mûrement réfléchi car je ne suis pas un procédurier », a expliqué le rabbin. « Cette déléguée de la liste du Front de gauche a voulu m’imposer de retirer ma kippa en invoquant la laïcité : c’est un excès de zèle de quelqu’un qui ne connaît pas le code électoral, il n’y a pas eu d’insulte, mais une volonté de m’intimider », a-t-il déclaré.
« Cela m’a laissé un goût amer, trois jours après l’hommage aux victimes de (Mohamed) Merah et la signature d’une charte de la fraternité des six grandes religions à Toulouse avec le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve », a ajouté le rabbin. « Le bon côté, c’est que tous les autres délégués et les sept ou huit électeurs présents dans le bureau ont été unanimes à mes côtés », a-t-il relevé.
Avraham Weill a précisé qu’il s’était décidé à porter plainte – pour discrimination dans l’accès à un lieu public en raison d’une appartenance religieuse -, car cette déléguée de liste avait fait inscrire l’incident au procès-verbal du bureau de vote.