Bénédiction publique de couples homosexuels désormais possible en Allemagne

Le 6 décembre 2014

Jeu d’orgue, défilé solennel à la sortie après une bénédiction du pasteur devant l’autel: les couples homosexuels peuvent maintenant faire bénir leur union lors d’une cérémonie publique dans l’église de Westphalie. Pour le Synode, il s’agit d’«une étape logique».

Le Synode du Land a décidé fin novembre à Bielefeld, et à une large majorité, de permettre la bénédiction des couples homosexuels lors d’un culte public, comme c’est le cas pour un mariage. Jusqu’à présent, les couples de même sexe ne pouvaient recevoir de bénédiction que lors d’un moment de recueillement non public.

Après des années de débat, c’était désormais «une étape logique», a déclaré la présidente Annette Kurschus. Auparavant, les couples homosexuels ne pouvaient être bénis que dans un culte non public. «En tant qu’Eglise, nous ne pouvons pas refuser une bénédiction aux gens qui vivent une relation stable dans l’amour et la fidélité, et qui demandent pour cela la bénédiction de Dieu», explique Annette Kurschus, convaincue. C’est d’ailleurs maintenant un consensus en Westphalie.

Les conditions pour la bénédiction sont que l’union civile ait eu lieu, et qu’un des deux partenaires au moins soit membre de l’Eglise protestante. La bénédiction sera répertoriée dans un registre ecclésiastique propre. Le culte comprendra les éléments typiques d’un mariage, mais ne sera pas identique à une cérémonie de mariage.

Source: laliberte.ch – CPDH-News

Lire également

Finlande : le mariage gay fait fuir les fidèles

Suite à l’approbation du mariage gay par l’archevêque luthérien de Finlande, plus de 10 000 fidèles se sont rayés des listes d’appartenance à l’Église.

La nouvelle a fait le tour d’Internet : environ 12 000 membres de l’Église luthérienne de Finlande l’ont quittée en quelques jours, en faisant la démarche sur le site Quitter l’Église. Cette plate-forme a été montée par des groupes de pression athées et agnostiques pour faciliter les départs de l’Église luthérienne. Plus largement, ils militent pour que celle-ci perde son statut d’Église d’État, qu’elle partage avec l’Église orthodoxe. En effet, convertie au protestantisme par le réformateur Mikael Agricola, appartenant pendant longtemps à la Suède luthérienne, la Finlande fut russe pendant 108 ans, jusqu’en 1917, et donc marquée également par l’orthodoxie. L’Église luthérienne rassemble 75 % des Finlandais, et 2 % sont orthodoxes.

Comme en Suède et en Norvège, l’Église luthérienne compte ses membres en s’appuyant sur les registres de baptême. Sont considérés comme membres tous ceux qui ont été baptisés en son sein, même s’ils ne pratiquent pas. Ils paient un impôt qui permet de financer l’Église. Quiconque souhaite ne plus appartenir à l’Église peut signifier son retrait des listes de membres.(…)

Selon plusieurs sources, la nouveauté est que cette fois, ce sont des luthériens conservateurs qui ont majoritairement quitté l’Église. Ils l’ont fait pour protester contre le communiqué de l’archevêque Kari Makinen, qui s’est félicité du vote du Parlement en faveur du mariage homosexuel, le 28 novembre. Selon l’évêque de Porvoo Björn Vikström, « les gens veulent protester. Comme ils ne peuvent pas démissionner de l’État ou du Parlement, leur colère se focalise sur l’Église et la position de l’archevêque ».
(…)

Jusqu’à présent, les Églises luthériennes scandinaves suivaient sans se poser de question les évolutions sociétales. L’Église de Suède a ainsi accepté le mariage homosexuel depuis 2009. Mais loin d’attirer de nouveaux fidèles, ces mesures contribuent à leur fuite. La réaction des fidèles finlandais et de certains évêques démontrent que cette tendance progressiste pourrait être remise en cause. Le clergé se rendrait à présent compte des conséquences néfastes de telles prises de position. En Norvège, l’Église luthérienne a ainsi rejeté définitivement les célébrations religieuses de mariages homosexuels en avril 2014, après avoir hésité pendant des années.

Lire l’article complet

Source : Aleteia.org

En renseignant votre adresse email, vous consentez à notre politique de confidentialité. Aucune information commerciale ne vous sera envoyée.
Si le formulaire ne s’affiche pas, merci de désactiver votre bloqueur de pub.

Revue de presse

Faut-il tenir compte du changement climatique dans la décision d’avoir ou non des enfants ?

Faut-il tenir compte du changement climatique dans la décision d’avoir ou non des enfants ?

La décision d’avoir ou non des enfants nous oblige à faire le point sur nos finances, notre situation de vie, nos projets de carrière, etc. Et depuis quelques années, une autre question se pose, alimentée par la crise climatique qui se profile: quel est l’impact des enfants sur la planète?

Revue de presse

L’objection de conscience sur la sellette

La suppression de l'objection de conscience est la conséquence logique du manque de soubassement moral commun à notre société. Les seules valeurs communes qui ont encore cours dans notre société libérale et individualiste sont l’autonomie et la liberté individuelle comprise comme une liberté factuelle