Les mineurs face au changement de sexe : « des violences inédites contre les enfants »

Le 13 février 2020

Dans une tribune publiée dans le Figaro, Olivier Rey, chercheur philosophe et mathématicien, et Jean-François Braunstein, professeur de philosophie à l’université Paris Sorbonne, dénoncent les indignations des ‘progressistes’ qui, tout en s’offusquant des erreurs du passé, sont, « pour nombre d’entre eux », les « promoteurs zélés ou, à défaut, les accompagnateurs bienveillants de violences inédites contre les enfants ».

Parmi ces violences, celles des « enfants certifiés sans père par l’Etat » qui cautionne « un droit de la femme à avoir un enfant sans homme » tout en niant, comme le soutenait le député LREM Jean-Louis Touraine, « le droit d’un enfant à avoir un père ». Et les enfants sans mère « ne vont pas tarder à arriver ».

Ces enfants « sélectionnés sur embryons » pourront de surcroit « changer de sexe si celui qui leur a été ‘assigné’ à la naissance ne leur convient pas ». Or, « la sexuation dément le fantasme de toute-puissance et de complétude personnelle, elle inscrit en chacun la limite » et « il revient aux parents aux adultes, aux institutions, d’aider de leur mieux les enfants à les surmonter ». Un rôle que les adultes semblent renoncer à exercer, permettant à un enfant un changement de sexe « à un âge de plus en plus précoce », l’astreignant à un traitement « bloqueur de puberté » jusqu’à ce qu’il passe à l’acte à sa majorité. Dans les faits, expliquent les philosophes, « le ‘blocage de puberté’ est suivi dans la quasi-totalité des cas d’une ‘transition’ effective ». En effet, « en empêchant la maturation du corps, le traitement empêche aussi la maturation de la pensée » alors même qu’ « il prétend donner le temps de la réflexion ». Olivier Rey et Jean-François Braunstein s’interrogent sur ces enfants : « trop jeunes pour que leur consentement à une relation sexuelle avec un adulte en soit vraiment un, mais assez mûrs pour s’engager sur la voie d’une ‘transition’ d’un sexe à l’autre ? » Si la France est encore pour un temps épargnée par le phénomène, « on peut cependant faire confiance aux contempteurs du ‘retard français’ pour obtenir rapidement un alignement ».

Au Royaume-Uni, « la multiplication des cas traités par le système national de santé (…) est spectaculaire » : de 97 cas en 2009-2010 à 2590 en 2017-2018, encouragé à grand renfort de vidéos pour enfant sur Internet, d’émissions de téléréalité, face à des parents « de moins en moins en mesure de résister » aux injonctions du bon parent « qui accompagne ». Une mère s’interroge, piégée entre le risque d’apparaître comme une « marâtre transphobe » et le bien de son enfant : « Est-ce que Matt ne va pas nous dire à vingt-cinq ans : ‘Mais j’étais un enfant ! J’avais onze ans ! Pourquoi m’avez-vous fait cela ? Vous ne me laissiez pas manger du chocolat, ou faire ceci ou cela, pourquoi avez-vous pris cette décision de me donner des inhibiteurs de puberté ? » De fait, « un certain nombre de personnes, des années plus tard, déplorent leur ‘choix’ et souhaitent revenir à leur sexe d’origine – ‘détransitionner’ ».

« Avant l’existence des ‘traitements’, les rares cas de ‘dystrophie de genre’ étaient des états temporaires qui se résorbaient à l’âge adulte. » Le chercheur et le professeur citent Camille Paglia, féministe qui « accuse les ‘propagandistes transgenres’ d’ ‘abus sur enfants’ » et concluent que dans le chaos qui caractérise notre temps, « si des effondrement surviennent (…) les gens se rappelleront avec incrédulité, dans les débris, cette mode ‘trans’ qui agitait le monde au bord du gouffre ». Ils terminent : « Les ‘progressistes’ de 2050 s’effareront que, en 2020, il ait pu paraitre progressiste de proposer des ‘transitions’ d’un sexe à l’autre à des êtres très jeunes – de la même façon que les ‘progressistes’ de 2020 s’effarent de la libre sexualité avec les très jeunes qui était ‘tendance’ de prôner quelques décennies plus tôt ».

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