Ces cinq lettres qui guérissent, ce sont les lettres… M-E-R-C-I, merci !!
En effet, il suffit d’éprouver un authentique sentiment de reconnaissance, donc d’avoir envie du fond du cœur de dire merci, pour que notre santé s’améliore.
C’est prouvé scientifiquement :
Pour bénéficier vous aussi des bienfaits de la gratitude, voici quelques trucs utiles :
Attention toutefois à ne pas aller trop loin. Quand je parle de se « réjouir des épreuves », il faut aussi accepter qu’il est normal d’être abattu et triste en cas de malheur.
Il faut parfois aussi savoir être indulgent avec soi-même, et se donner le droit d’être triste et secoué, même si, bien sûr, on peut toujours trouver plus malheureux que soi.
Chacun vit ses épreuves comme il le peut. Chacun est le seul juge de la souffrance qu’il traverse.
J’ai vu des personnes profondément déstabilisées par un cambriolage ou un licenciement, d’autres retrouver toute leur joie de vivre malgré un accident leur ayant laissé un handicap définitif.
Lorsqu’une personne souffre, lui intimer l’ordre de « faire un effort », lui donner de bons conseils pour éprouver de la gratitude vis-à-vis de l’existence, pour « voir le bon côté des choses » et se convaincre « qu’il y a pire », est inutile. C’est même cruel.
(…)
Mais revenons aux vertus de la gratitude.
Il y a une chose très intéressante à retenir de ces études scientifiques qui montrent que les personnes qui éprouvent de la gratitude sont en meilleure santé.
C’est une chose que personne ne souligne. Et pourtant, quand on y réfléchit, cela saute aux yeux.
Chaque fois, il s’agit d’une expérience collective, avec une autorité donnant la consigne à des personnes de manifester activement leur gratitude, en particulier en notant leurs raisons dans un carnet.
Or c’est exactement cela qui fait la différence.
Les conseils que j’ai donnés pour s’efforcer à éprouver de la gratitude sont terriblement difficiles à suivre quand on est seul.
Et c’est là un très gros problème :
Autrefois, la vie était organisée autour de rites collectifs.
Non seulement ils permettaient de vivre ensemble des moments de gratitude, mais aussi ils obligeaient, en pratique, à le faire !!
Ainsi, dans nos sociétés, la plupart des gens récitaient des prières avant et après chaque repas pour remercier pour la nourriture. Le matin et le soir également, et tous les dimanches et à chaque fête à l’église, on disait merci, par des paroles, par des chants, pour tous les bienfaits de la vie.
Merci envers la Création, envers Dieu, envers les parents, envers le prochain, envers les personnes décédées !
Chez les Juifs, il existait un chant, ou « psaume de la Création », qui consistait à remercier pour toutes les choses de la Terre et de l’Univers, de la lune au soleil, en passant par les étoiles, le vent, la neige, tous les poissons, les animaux, les plantes, etc., etc.
Des rites semblables existent dans les autres cultures. Dès qu’il y a une dimension sociale, communautaire aux démarches de gratitude, elles deviennent faciles, évidentes, agréables, constructives.
Oui, bien sûr, le sentiment de gratitude et de solidarité est, en effet, très positif pour l’être humain. Il vous apaise, vous renforce, et il n’est donc pas étonnant que votre sommeil s’améliore, que votre risque de dépression chute, que votre stress diminue, et donc que votre rythme cardiaque, votre tension artérielle et votre risque d’accident cardio-vasculaire…
Mais la vraie clé pour en arriver là, ce n’est pas de se « forcer » à éprouver de la gratitude.
C’est de reconstruire, ou de retrouver autour de nous, les liens d’amitié, de solidarité de vie, les structures sociales et les rites communautaires qui sont aussi indispensables à l’être humain que la nourriture…
Voilà le vrai défi.
C’est alors que mieux manger, vivre plus sain, plus régulièrement, mieux dormir et se sentir plus heureux, nous apparaîtra comme une évidence, d’une facilité… déconcertante.
Ma conclusion peut paraître un peu décourageante. Mais je vous invite à la voir aussi comme un appel pressant à revenir à une société plus humaine, plus consciente des besoins profonds et naturels de chacun. C’est une nécessité urgente !
Sources de cette lettre :
[1] https://www.psychologytoday.com/us/blog/minding-the-body/201111/how-gratitude-helps-you-sleep-night
[2] https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0092656613000597
[3] McCullough, M. E., Emmons, R. A., & Tsang, J. A. (2002). The grateful disposition: A conceptual and empirical topography. Journal of Personality and Social Psychology, 82(1), 112-127. doi: 10.1.1.337.3704
[4] https://greatergood.berkeley.edu/article/item/why_gratitude_is_good
Source : La Lettre Santé Nature Innovation
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